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GAGNY A GAUCHE
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14 novembre 2005

CM du 14/11/05 : l'intervention de Daniel Carleschi sur les violences urbaines

M. le Maire, chers collègues

Notre pays, notre commune, malgré son statut de ville de la seine st Denis la plus sure, connaît des évènements tragiques.

Tragiques tout d’abord pour nos concitoyens qui sont touchés par ces violences.
C’est d’abord vers eux que doivent se tourner nos efforts pour leur permettre de surmonter les épreuves qu’ils affrontent, car en plus de n’avoir plus de véhicule, ils doivent s’affranchir de PV d’enlèvement d’épave, comme nous vous l’avons déjà signalé.
Nous espérons que ces tracasseries, qui renforcent une détresse compréhensible, seront rapidement levées.
Ces violences inadmissibles, quelles soient à l’encontre de biens privés ou publics sont condamnables car elles frappent des victimes innocentes, des infrastructures ouvertes à tous et ne sont en aucune manière une forme de revendication tolérable.

Pour nous ces violences ne sont pas une surprise. Déjà en 2004 lors des élections cantonales, nous écrivions, je cite :

« Depuis le 21 avril 2002, cette idéologie ultra libérale s’est accélérée…..Cette violence économique ne peut être bénéfique pour notre pays. La recrudescence de 7% de violence envers les personnes alors que la répression n’a jamais été autant mise en avant est un effet de cette violence mondialisée montrée en modèle.. »

  • Ce n’est pas la banlieue qui est en crise c’est le pays tout entier.
    En crise car nous subissons les ravages d’une politique libérale, qui en ne pensant qu’au profit des actionnaires, crée des drames humains par les millions de suppression d’emplois. Comment voulez-vous que notre jeunesse croie les propos du Premier ministre sur l’emploi quant au même instant CITROEN AULNAY licencie plus de 500 CDD.

  • En crise car les propos inadmissibles du ministre de l’intérieur n’ont fait qu’activer les braises qui couvaient.

  • En crise car les premières mesures gouvernementales qui ont été prises en 2002 n’ont fait que creuser la fracture sociale :
            - Suppression de la police de proximité pour des raisons liées au rendement
            -
    Diminution drastique des subventions aux associations, les  100 millions promis par le Premier   ministre ne représentant qu’une infime partie de ce qui a été enlevé.

M. le Maire notre ville a été durement touchée par ces nuits de violence, comme je vous l’ai dit rien ne peut les justifier.

Elles démontrent pourtant un mal vivre, un sentiment de mise à l’écart, des injustices criantes. Même si la politique gouvernementale porte une responsabilité écrasante, localement nous avons-nous aussi des efforts à faire.

Lors du débat sur le PLU et les votes des différents budgets, nous vous demandions de re-orienter la politique municipale vers plus de justice sociale, de mener une attention plus soutenue   vers la jeunesse gabinienne.

Certes une piste de Roller est nécessaire mais les enjeux sont autres.

Le projet d'aménagement de la carrière du centre, pour lequel vous faites voter ce soir une nouvelle dépense de 600.000€, pour vérifier le comblement ce projet contesté et contestable est un contre sens.

Utilisons cet argent pour notre jeunesse. Il ne s’agit  pas de supprimer tous les investissements ou les divers travaux, mais de ré-orienter les investissements vers plus de justice sociale. Permettre d’implanter à nouveau des lieux de communications avec les « metre carré sociaux » par exemple.

Les journées que nous vivons peuvent laisser des traces profondes mais elles peuvent aussi devenir un formidable appel au débat démocratique pour que les politiques prennent en compte les besoins des banlieues.

 

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GAGNY A GAUCHE
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